Homélie
Prière universelle
DEUX PAR DEUX
(Marc 6/7-13)

Ici, dans sa patrie, Jésus vient d’être rejeté alors qu’il enseignait dans la synagogue. Cette étape de son ministère est terminée, désormais il ne sera plus question de synagogue, il enseignera dans les villages. L’attention se centre davantage sur les Douze. Ils avaient été appelés pour être avec lui, proclamer la parole, chasser les démons, mais ils n’étaient pas encore passés à l’acte. Maintenant le moment est venu, Jésus les envoie deux par deux et leur donne autorité sur les démons impurs.
Deux par deux : pour s’épauler, en frères. Parmi eux, Simon et André, Jacques et Jean l’étaient déjà, mais il s’agit d’une autre fraternité. Elle ne se fonde plus sur les liens du sang, mais sur un envoi commun. Ce chiffre deux est important, parmi eux et dans la première communauté. Quand on est deux la tentation de s’accaparer l’autorité reçue est moins grande. Chacun a sa manière propre de dire la parole, ce qui laisse de la liberté à l’auditeur.

Deux consignes leur sont données. En chemin, ne rien prendre sauf un bâton : pas de pain, pas de sac, pas de monnaie. Aucune sécurité ou assurance pour subvenir par soi-même à ses besoins, mais s’appuyer uniquement sur la parole de celui qui envoie et trouver en lui son assurance. Dans la localité où l’on s‘arrête demeurer dans une seule maison jusqu’à son départ. Ainsi se mettent en place des maisons relais, petits lieux significatifs d’une présence d’évangile, comme l’étaient les maisons où se réunissaient les premières communautés. Mais l’envoyé ne doit pas s’imposer ; Si un lieu ne l’accueille pas et ne s’ouvre pas à sa parole, il doit partir, ne rien garder sur soi de ce refus.
La réalité est parfois complexe. Dans des périodes de persécution, si l’on est accueilli quelque part, il faut sentir le moment où notre présence devient dangereuse pour ceux qui nous ont accueilli.

Les apôtres partent. Leur mission est immense et les conditions pour l’exercer les mettent dans une fragilité qui déroute. C’est le paradoxe de leur vocation ; il dit qu’un Autre est à l’œuvre en eux et par eux. Consentir à cette précarité dans une foi vive permet à la Parole d’agir avec puissance.
Ils n’ont aucune garantie personnelle, mais ils trouveront des points d’appui. Il y aura des bonnes rencontres, des maisons qui vont s’ouvrir pour les accueillir, où en échange de ce qu’ils diront, la nourriture leur sera offerte pour continuer leur chemin. La foi au Christ ressuscité est inséparable de ce nouveau réseau de relations qu’elle suscite.

Il y a une réciprocité de la mission. Elle s’opère dans un donner et un recevoir, jamais l’un sans l’autre.
On peut s’en réjouir. Depuis quelques années, les chrétiens ont mieux compris que, s’ils voulaient rester chrétiens, la balle était dans leur camp et qu’ils n’avaient pas à recevoir tout passivement du prêtre ou des évêques. Des conseils, des équipes animatrices ont vu le jour, signes de la vitalité de chrétiens conscients de la force que leur donne leur baptême, envoyés eux aussi dans le monde, un monde plein de générosités, mais où les démons sont toujours bien présents. Notre force est là, en ce Christ qui fait route avec nous.

15.7.18

 

Prière universelle

Prière Universelle 15e Dimanche T.O. année B – le 15 juillet 2018

En ce lumineux dimanche de vacances,
prions ensemble pour toute la famille humaine.

R / I 57 Donne ta paix, Seigneur !

Le Seigneur m’a saisi quand j’étais derrière le troupeau, disait le prophète Amos.
Pour les serviteurs de l’Eglise universelle, spécialement les membres de la Curie, à l’heure où l’un de ces grands serviteurs humbles et fidèles, le Cardinal Tauran, vient d’achever sa course, prions le Seigneur.

Ce que dit le Seigneur, c’est la paix ; du ciel se penchera la justice, selon le psaume. Oui, mais c’est pour quand ?
Au lendemain de notre fête nationale et face à la montée des nationalismes, pour que les frontières demeurent ouvertes et pour que les cœurs accueillent le demandeur d’asile, prions le Seigneur.

Ne rien prendre pour la route sinon un bâton pour s’aider quand le chemin est raide, dit Jésus.
Des pauvres, des malades et des personnes âgées sont à bout de souffle. Pour que, dans la détente bénéfique et indispensable, les vacanciers sachent entrer en relation d’amitié avec les personnes qu’ils croiseront, prions le Seigneur.

En Lui, par son Sang, nous avons la rédemption, le pardon de nos fautes, affirme saint Paul. Nous voici tous rassemblés ce matin autour de l’autel ; pour que le Souffle de l’Esprit nous pousse à témoigner que rien n’est perdu quand on se jette en Dieu, prions le Seigneur.

Oraison :
Seigneur, nous croyons et nous savons que tu es là, que tu nous écoutes, que tu nous aimes et nous pardonnes ; veuille exaucer nos prières, par l’intercession de ton Fils, Jésus notre Seigneur.
AMEN

Abbaye
Notre Dame de
Jouarre