Homélie
Prière universelle
Une vie de Fils...
(Matthieu 5/38-48)

Depuis plusieurs dimanches nous accompagnons Jésus sur la montagne d’où, comme Moïse sur le mont Sinaï il énonce la loi nouvelle, celle du Royaume qu’il vient établir parmi nous.
« On vous a dit, moi je vous dis », il est bien clair que cette loi, sans renier l’ancienne, va plus loin. Dans la première à l’exception du premier commandement, les suivants se présentaient sous la forme d’interdits. Et Jésus donne des exemples, en particulier dans le domaine de nos relations avec autrui :

Si vous invitez quelqu’un qui va vous rendre la pareille, quelle mérite avez vous ? Les païens n’en font-ils pas autant ? Moi je vous dis : invitez celui qui ne pourra pas vous rendre, aimez vos ennemis…

Il y a donc deux façons d’agir, deux sagesses, l’une seulement terrestre, qui relève du savoir vivre, de la simple politesse ; et une autre qui va au delà, s’inspire d’une autre motivation.

St Jacques commente cela avec une grande finesse quand il nous invite à prendre appui dans nos relations non seulement sur notre intérêt personnel, des convenances sociales, mais sur l’Esprit de Dieu qui habite tout homme, du seul fait qu’il est créé à son image et à sa ressemblance. Le livre de la Genèse ne présente-t-il pas Dieu créant le premier homme à partir de la terre qu’il pétrit avant de lui insuffler un esprit de vie ? Il y a une sagesse qui vient d’en haut, celle qui nous engendre à une vie de fils semblable au Fils unique.

N’est ce pas à cet Esprit, à sa présence et à son travail dans le cœur de l’autre que nous devons être attentifs ?

Qu’est ce qui fait la joie profonde des parents quand ils voient grandir leurs enfants non seulement en taille et en savoir mais aussi dans l’ouverture aux autres et dans la foi ? Notre joie lorsque nous découvrons ces gestes discrets de générosité qui font la grandeur de l’homme ? Jésus lui-même a connu cet émerveillement, en communion avec la joie du Père qui vit que « tout cela était bon »

C’est aussi à ce titre que Jésus peut dire : « soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait ». En pratiquant lui-même la Loi qu’il énonce il agit comme il voit le Père agir, c’est sa volonté qu’il accomplit. Il le fait non pas comme un robot, mais en homme libre, agissant avec discernement, ne prenant pas forcément à la lettre ce qu’il demande de faire, par exemple quand il conseille de tendre la joue gauche si l’on nous frappe sur la droite. Là aussi il est possible d’aller plus loin, en demeurant jusqu’au bout sauveur des hommes.

18/02/2017

Prière universelle

« Soyez saints comme je suis Saint »
Dieu veut nous révéler la profondeur de sa Sagesse et de son Amour pour tous les hommes,
en son Fils Jésus, prions-le avec confiance.

R/I-36 : « Dieu notre Père, prends pitié de nous. »

1.    Prions pour l’Eglise, et ses pasteurs :
Qu’elle soit réellement signe de la tendresse miséricordieuse de Dieu aujourd’hui dans notre monde.
R/

2.    Prions en union avec notre évêque, nos frères Carmes d’Avon durement éprouvés par la profanation récente dans leur chapelle,
et tous ceux qui les entourent en ce jour de « réparation » :
Que l’eucharistie célébrée leur soit réconfort et source de Paix.
R/

3.    Prions pour tous les peuples en guerre, les minorités religieuses persécutées à qui Jésus dit
« aimez vos ennemis… priez pour ceux qui vous persécutent » :
Que l’Esprit de Jésus soit leur force dans ce combat de la foi.
R/

4.    Prions les uns pour les autres :  
Que la Parole de Jésus, entendue ensemble, modèle nos cœurs pour faire de nous,
à son image, de vrais fils du Père.
R/

Dieu notre Père, Tu veux que nous soyons saints de ta sainteté même, accueille notre prière filiale et verse en nous ton Esprit de sainteté,
par Jésus ton Fils notre Seigneur, Amen

Abbaye
Notre Dame de
Jouarre