Homélie
Prière universelle
Jérusalem
(Luc 9/51.62)

Il est assez facile aujourd’hui d’aller à Jérusalem. On y va comme à Lourdes en pèlerinage organisé. Il n’en est pas de même quand Jésus, à ce stade où nous en sommes de la lecture de saint Luc, prend la décision de s’y rendre.

Les disciples savent que, compte tenu de l’opposition grandissante à Jésus, ce sera difficile, plein de risques. Pierre veut même s’y opposer. Il a vu grandir la haine des pharisiens et des sadducéens. Lui-même, galiléen, n’est pas bien vu au sud, en Judée. Mais Jésus n’a qu’un but, accomplir la mission qu’il a reçue, si mal comprise ou même si étrangère soit elle aux yeux des hommes.

Et Luc nous détaille les obstacles rencontrés. Il y a ce village de samaritains qui refusent de leur ouvrir leur porte alors qu’on comptait sur leur hospitalité. La violence est sur le point d’éclater chez certains disciples. Mais les portes qui se ferment, Jésus les a connues dès sa naissance et ce n’est pas sa façon d’agir que de se laisser prendre par la violence. On passe outre. 
Un peu plus loin, il y a ceux que Jésus appelle à le suivre. Tous ont de bonnes excuses pour ne pas bouger, à peu près les mêmes que nous entendons souvent autour de nous.

Mais rien n’entame la détermination de Jésus « Celui qui a mis la main à la charrue et qui regarde en arrière n’est pas digne du Royaume de Dieu »  Nous pouvons voir cet itinéraire à la lumière de ce que S.Paul écrit dans Philippiens 2. Il montre la vie de Jésus comme une descente dans ce qu’il y a de plus bas dans l’humanité. Aux Philippiens qui veulent se faire plus importants les uns que les autres, qui se gonflent, il montre Jésus qui s’anéantit, se vide, perdant peu à peu ses appuis humains avant d’être « exalté à la droite du Père »  

Nous pouvons aussi nous appliquer à nous même cet itinéraire de Jésus vers Jérusalem. Le voir comme celui qui vient à nous, avec la même volonté que sur la route de Jérusalem. Que va-t-il rencontrer au plus profond de nous-même, comme refus, plus ou moins violent, comme indifférence, comme fidélité ?


Va-t-il comme ces pauvres Galates dont parlera St Paul trouver des gens qui comprennent tout de travers, confondant liberté et licence ?
Ce que nous ne devons jamais perdre de vue, tout comme lui, quand il regarde Jérusalem, c’est l’heure de la mort et de la résurrection, de la manifestation de la gloire de Dieu. Cette aspiration à la vie n’est elle pas inscrite au plus profond de nous même ? Voyons par exemple, à la suite des inondations les réactions de ceux qui ont tout perdu et qui refusent de baisser les bras, ceux que Jésus déclare heureux envers et contre tout. 

N’est ce pas aussi ce que nous vivons dans l’Eucharistie, au fur et à mesure de son déroulement
A toi Seigneur toute gloire !

26.6.16

Prière universelle

Demandons à Dieu notre Père de nous donner son Esprit
pour faire de nous des disciples du Christ,
à l’écoute de leur Maître et Seigneur

R/ Mets en nous, Seigneur, ton Esprit

- Pour les prêtres exhortés par le Pape François
à accompagner les jeunes couples sur le chemin du mariage,
demandons l’Esprit de discernement
R/

- Pour les associations qui accueillent les réfugiés et les migrants,
les soutiennent dans leur combat pour la vie,
demandons l’Esprit de conseil
R/

- Pour les agriculteurs et ceux qui vivent du travail de la terre,
durement éprouvés par les pluies torrentielles ou la sécheresse sur d’autres continents,
demandons l’Esprit de force
R/

- Pour les jeunes qui ont perdu le goût de la vie
et s’aventurent sur des chemins sans issue,
demandons l’Esprit de liberté
R/

- Pour nous tous ici rassemblés, appelés à la vraie liberté
dans l’écoute, le service des plus démunis, le partage,
demandons l’Esprit d’amour et de joie
R/

Dieu notre Père, source de tout bien,
écoute nos prières et daigne les exaucer
par Jésus, ton Fils, Notre Seigneur

Abbaye
Notre Dame de
Jouarre