Homélie
Prière universelle
Homélie du P. Désiré 

Il y a un terme qui revient très souvent dans nos lèvres : « l’année liturgique ». Mais qu’est-ce que c’est ? L’année liturgique, c’est un cheminement qui propose au chrétien de revivre l’histoire sainte en quatre temps qui reprennent les grands moments de la vie du Christ. Ces quatre temps sont : L’Avent qui précède les célébrations de Noël et présente la naissance, l’épiphanie et le baptême de Jésus. Le Carême qui annonce Pâques et où nous vivons la passion, la mort et la résurrection du Christ. Le Temps Pascal, constitué de l’Ascension et de la Pentecôte. Enfin, le Temps Ordinaire jalonné d’un certain nombre de solennités comme la Sainte Trinité, le Saint Sacrement, la Transfiguration, la Naissance de Jean Baptiste, Saint Pierre et Paul, l’Assomption, la Toussaint, etc… Avec la Solennité du Christ Roi que nous célébrons aujourd’hui, s’achève ce long temps ordinaire et c’est aussi la clôture de l’année liturgique.

Frères et sœurs, les lectures de ces derniers dimanches et particulièrement de cette dernière semaine nous ont mis dans la perspective de la fin des temps. C’est-à-dire un moment d’expectative de ce qui va advenir quand le Christ aura accompli le projet de Dieu sur terre. La célébration du Christ Roi qui intervient donc en cette fin de l’année liturgique vient à propos pour marquer non pas la fin du monde, mais plutôt la continuité dans le temps. Car, déjà elle nous introduit dans le temps de l’Avent, ce moment où nous attendons l’avenue de l’Emmanuel : Celui qui doit venir. Jésus est celui-là qui doit venir, il vient, il viendra et il est déjà-là pour accomplir la mission du Père ; à savoir : annoncer le Royaume de Dieu et chercher à le réaliser au milieu de nous (Mc 1, 14-15).

Homélie du P. Etienne 

« Ce que vous contemplez, des jours viendront où il n’en restera pas pierre sur pierre » : Jésus annonce ici la ruine du temple de Jérusalem, événement historique survenu en l’an 70 de notre ère, puis il élargit la perspective en évoquant les catastrophes qui préluderont à la fin des temps et recommande de ne pas se laisser égarer, alors, par de faux messies et de faux prophètes : « Ne marchez pas derrière eux ! ». Ces annonces de guerres, de soulèvements, de séismes et d’épidémies, tout comme les épreuves présentes du monde et de l’Église, peuvent ébranler notre foi ; saint Paul écrit même qu'on peut « faire naufrage dans la foi » (1 Tm 1,19). C’est pourquoi Jésus nous avertit : « Ne vous effrayez pas… Ne vous laissez pas égarer… Persévérez jusqu’à la fin et vous obtiendrez la vie ». Il ne veut pas nous faire peur, mais nous éclairer et nous fortifier.

            Ne voyons pas non plus dans ces catastrophes le signe que le Christ a échoué dans son œuvre de salut ! Jésus a réellement vaincu le Mal, mais Satan mène encore un combat d’arrière-garde pour défier Dieu et détruire l’homme ; c’est pourquoi notre monde continue d’être le théâtre d’un gigantesque affrontement entre la lumière et les ténèbres. Cependant le pouvoir que Satan peut encore exercer sur le monde est radicalement second par rapport à celui du Christ qui a neutralisé les forces de perdition sur leur propre terrain, en faisant de sa mort l’offrande de lui-même à son Père et l’acte de la rédemption du monde, en vainquant la haine insensée par l’amour achevé. L’Église traverse avec son Seigneur les mêmes épreuves que lui – « Vous serez détestés de tous à cause de mon nom » – et vit avec lui sa pâque avant d’entrer dans la gloire du Royaume ; celui-ci adviendra non par son triomphe historique, non par le succès des chrétiens, mais par la victoire de Dieu qui fera descendre du ciel la Jérusalem d’en haut.

Homélie du P. Désiré 

La première lecture tout comme l’évangile se rejoignent en le mot « résurrection ». Dans la première lecture, le mot « résurrection » revient trois fois. Tout d’abord chez le deuxième enfant à son dernier soupir pour marquer leur espérance en la vie éternelle : « Tu es un scélérat, toi qui nous arraches à cette vie présente, mais puisque nous mourons par fidélité à ses lois, le Roi du monde nous ressuscitera pour une vie éternelle. » (2 Liv. des Martyrs d’Israël, 7, 9). Ensuite, ce mot est prononcé par deux fois de la bouche du quatrième enfant lors qu’il est sur le point d’expirer. D’abord pour exprimer sa conviction de foi en l’accomplissement de la promesse de Dieu : « Mieux vaut mourir par la main des hommes, quand on attend la résurrection promise par Dieu » (2 Liv. des Martyrs d’Israël, 7, 14a). Et ensuite pour prononcer la sentence qui attend ce roi ignoble qui s’est éloigné de Dieu : « toi, tu ne connaîtras pas la résurrection pour la vie » (2 Liv. des Martyrs d’Israël, 7, 14b). Quant à l’évangile, le mot « résurrection » revient cinq fois et nous plonge dans un débat casuistique autour justement de la compréhension de la résurrection. Pour nous introduire dans ce débat St. Luc, le rédacteur, utilise le mot « résurrection » pour définir qui sont les Sadducéens : « Ceux qui soutiennent qu’il n’y a pas de résurrection » (Lc 20, 27). Ensuite les sadducéens, eux-mêmes, emploient le mot pour formuler leur question à Jésus : « à la résurrection, cette femme-là, duquel d’entre eux sera-t-elle l’épouse puisque les sept l’ont eue pour épouse ? » (Lc 20, 33). En fin, la résurrection apparaît trois fois dans la bouche de Jésus. D’abord, pour donner une réponse à ces interrogateurs : « ceux qui ont été jugés dignes d’avoir part au monde à venir et à la résurrection d’entre les morts ne prennent ni femme ni mari (Lc 20, 35). Ensuite, pour donner une meilleure compréhension de sa réponse en expliquant pourquoi ceux qui ont été jugés dignes d’avoir part au monde à venir ne se marient pas : « ils ne peuvent plus mourir : ils sont semblables aux anges, ils sont enfants de Dieu et enfants de la résurrection » (Lc 20, 36).

Jésus aurait pu s’arrêter-là. Mais, les choses ne sont pas si faciles, frères et sœurs, ni pour les sadducéens ni pour nous aujourd’hui qui sommes pourtant chrétiens.

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