DECONFINEMENT (la suite !)
Le déconfinement se poursuit… et c’est (enfin !) au tour de nos célébrations de pouvoir être ouvertes à tous. A tous, oui ! Mais en nombre limité. Heureusement que pour faciliter cette étape, certains ont occupé intelligemment le temps du confinement. Ainsi, le site « LaMesse » (créé par un prêtre de notre diocèse !) a permis à chacun de pouvoir de nouveau prendre part à l’Eucharistie tout en prenant soin les uns des autres. On a tous expérimenté que le port du masque et la distanciation peuvent avoir un côté pénible par moments, alors un merci tout particulier à ceux et celles qui les ont mis en œuvre malgré tout…
Il y a quelques jours, alors que nous lisions ensemble ce texte, avec un petit groupe, notre première réaction fut d’étonnement devant la dureté de ce début d’évangile, il faut bien l’avouer : une exigence radicale qui semble bien inhumaine.
Bien sûr, il ne s’agit pas de rejeter nos parents, nos enfants, d’éteindre en nous ce qu’il y a de plus naturel, aimer ceux qui nous ont donné la vie. C’est confirmé par saint Jean quand il déclare :
« Si quelqu’un dit : « j’aime Dieu » alors qu’il a de la haine contre son frère, c’est un menteur »
(1 Jn 4/19)
Mais ici Jésus me demande d’aller plus loin. Il est normal d’aimer ses proches. Mais il est une autre façon d’aimer, fondée non sur le sentiment, sur celui qui l’inspire, mais liée à celui qui aime, plus fiable, plus solide, celle dont saint Paul nous dit :
Dans l’histoire il y eut bien des périodes d’affrontements religieux, plus ou moins tendus, parfois violents. Il en est toujours ainsi dans certaines régions. Aujourd’hui chez nous la tendance est plutôt à l’indifférence, à classer la religion comme affaire privée: « Tu es juif, chrétien, musulman, c’est ton problème ». Ceux qui affirment leur foi sont facilement qualifiés de sectaires.
L’évangile d’aujourd’hui ne nous invite pas au silence, mais à prendre la parole. Il est par nature annonce, proclamation, bonne nouvelle, ce qui suppose de notre part de vaincre la timidité, la crainte, tout en assumant notre condition de pêcheurs humiliés par nos propres fautes.
La persécution peut se manifester de bien des manières, par des paroles, par l’exclusion du corps social. Je vois encore un petit garçon rentrer de l’école en pleurant, parce qu’il s’était fait traiter d’hérétique.
Ce qui doit alors dominer,
c’est la confiance.