Le mois d’octobre est le mois du Rosaire. Cette prière qui se récite avec un chapelet est une prière magnifique, recommandée par de nombreux saints et papes, comme le pape Pie IX qui nous dit que « C'est le Rosaire qui sauvera le monde. »
Si le principe en est très simple (réciter des Je vous Salue Marie et des Notre Père au rythme des grains du chapelet), cette prière - par sa longueur notamment - peut parfois faire peur ou sembler rébarbative. Saint Louis-Marie Grignion de Monfort et Pauline Jaricot nous donnent 3 bons conseils pour se lancer :
Des groupes de prière du chapelet existent dans les paroisses mais maintenant des outils permettent également d’accompagner chacun dans cette pratique, quelle que soit son expérience du chapelet. C’est le cas de Rosario, application gratuite, développée sur le principe du chapelet vivant pour une pratique du rosaire simple et fraternelle. Cette application permet de créer un groupe de 5 personnes dont chacun reçoit chaque jour un mystère du rosaire. Avec un rappel quotidien, chacun offre ainsi 5 minutes de sa journée pour le méditer en récitant une dizaine. À la fin de la journée, le groupe aura, ensemble, prié un chapelet entier se portant mutuellement dans la prière.
Alice Ollivier pour Hozana.org
Homélie du P. Désiré
Frères et sœurs, permettez-moi de faire un retour en arrière sur quelque chose qui a attiré mon attention cette semaine dans l’évangile selon St Luc. Mercredi, on a vu le Seigneur se lamenter de l’attitude de ceux qui critiquent tout sans jamais rien n’apporter ni en idée ni en action pour améliorer la situation qu’ils critiquent pourtant : « Nous vous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé. Nous avons chanté des lamentations, et vous n’avez pas pleuré » (Lc 7, 32). Jeudi, nous avons certes célébré St. Matthieu, l’évangéliste, mais, il était proposé aussi un autre évangile pour le Temps Ordinaire. Dans l’un ou l’autre cas, les pharisiens étaient mis en scène ; et chaque fois la problématique était celle des murmures. Pour la saint Matthieu, les murmures s’étaient levés pour dénoncer le fait que Jésus mange avec des publicains et des pécheurs (cf. 9, 11); quant à la messe du Temps Ordinaire, du même jour, les murmures venaient mettre en doute le statut de Jésus comme prophète puisque visiblement, selon les pharisiens, il n’ a pas su que la femme qui le touchait et essuyait ses pieds avec des larmes était une pécheresse publique (cf. Lc 7, 36-39). Ce dimanche avec Saint Matthieu, ce qui se cache derrière la parabole des ouvriers de la onzième heure, c’est encore un problème de murmures. Ça commence à faire trop pour qu’on ne s’y arrête pas.
Le murmure est quelque chose de concret. Dans un sens positif, il consiste à parler doucement, à voix basse mais il a aussi un sens figuré qui fait que l’on bougonne, grommelle, grogne, ronchonne, maugrée, récrimine, critique négativement. Quand les deux sens sont cumulés, le murmure marque un désaccord, une rupture dans la communion ; il exprime alors un refus d’accepter ce qui est proposé. St. Benoît qui connaissait bien le cœur de l’homme en parle abondamment dans sa règle, et l’identifie à l’orgueil qui est le contraire de l’humilité (cf. RB. Ch 4, 39). A ce propos, Pierre Miquel (1979), ancien abbé de Ligugé, écrit dans son livre, La vie monastique selon St. Benoît : « Un murmurateur résiste aux commandements des Supérieurs, il est inutile et incapable de faire aucune bonne œuvre. » Voilà qui est bien dit.