Le mois de mars a été riche en rencontres.
Comment ne pas penser aux groupes venant à Jéricho ou à l’AND
donnant l’occasion de vibrer aux palpitations de la vie de l’Église ici ou là ?
ou encore à la visite fraternelle du P. Louis-Marie (St Benoit sur Loire) et du noviciat de Brou?
Voici un ‘zoom’ sur trois rencontres printanières parmi tant d'autres...
Février... Waouh, il y eut tant d’évènements
qu’il est difficile d’en sélectionner 3 pour cette chronique…
2019 démarre vraiment sur les chapeaux de roue !
En fond de tableau : le Temple, toute une foule. Au milieu une femme les yeux baissées, effrayée, humiliée, rudoyée par un groupe d’hommes qui la présentent à Jésus pour être condamnée.
On attend sa réponse, qu’il se dresse comme un juge, montre du doigt, énonce une sentence. Il n’en fait rien, mais fait exactement le contraire. Il était assis, en train d’enseigner, il va continuer, non point par des paroles. Il est toujours le Maître qui enseigne. Il ne se dresse pas, mais s’abaisse, il ne montre pas du doigt, mais avec le doigt dessine sur le sol. Face au prestige de la Loi et de ses docteurs, Dieu en personne répond par la fragilité de quelques traits sur le sable. Au texte des prescriptions, aux articles de loi, il donne une forme nouvelle, silencieuse. Sa seule et unique écriture ne laissera aucune trace visible, elle est destinée à faire passer une parole qui ne passera pas.
Laquelle ? Lui-même qui s’exprime alors au-delà des mots, par ce geste, son attitude, son silence. Parole troublante que lui-même, Verbe fait chair.
Oppose-t-il la faiblesse à la force ?
Nullement, la faiblesse n’est pas une vertu ;
il fait appel à une autre force,
celle de la lumière qui pénètre les consciences.
Il joue aussi sur le temps en déclarant à ceux qui le pressent de donner un verdict : « Celui d’entre vous qui est sans péché qu’il lui jette le premier la pierre ». Puis il s’abaisse à nouveau, continue à écrire, alors que peu à peu les hommes s’éloignent. Ce geste de force de Jésus fait jaillir la liberté, un geste sauveur.