Assemblée fédérale
La Fédération du « Cœur Immaculé de Marie » regroupe, depuis 1953, 7 monastères de bénédictines... dont Jouarre ! Pradines, Chantelle, La Rochette, Ste Croix de Poitiers, Maumont, Bouaké, Friguiagbé, sont comme des « cousines » pour nous, on s’y sent en famille, pétrie de liens plus privilégiés qu’avec d’autres…
Pour nourrir ces liens, a lieu tous les 4 ans l’assemblée fédérale, réunissant les supérieures de chaque communauté ainsi qu’une déléguée (élue par sa communauté). La dernière a eu lieu du 5 au 12 novembre à La Rochette (Savoie). Sur le thème de la « formation », Le P. MichaelDavide Semeraro, intervenant, a titillé les habitudes pour permettre à la réflexion d’oser la nouveauté.
La charge d’entretenir le lien entre les communautés pour 4 ans revient à l’une ou l’autre abbesse, entourée d’un conseil. Cette fois l’Assemblée a confié cette charge à Mère Abbesse.
Monastic
Si vous êtes observateur, vous avez certainement remarqué qu’un logo (cf ci-contre) se trouve sur une grande partie des produits vendus au magasin. Le label « Monastic » garantit le "savoir-faire des monastères" (qualité et le suivi de production des produits). Mais il y a plus. « Monastic » c’est aussi un réseau qui offre à tous les monastères inscrits l’occasion de réfléchir ensemble, de se former, d’aller plus loin sur tout type de sujet (enfin, toujours en lien avec le travail monastique quand même !).
C’est ainsi que Sr Chantal et une cinquantaine d’autres frères et sœurs (de tous les ordres et de toute la France) se sont réunis le 7 novembre pour recueillir et approfondir l’expérience de la famille salésienne dans la collaboration avec les laïcs.
Messe des peuples
Journée des familles, chorale pleine d’entrain, pastorale des migrants, désir de sainteté, il y aurait tant à dire pour témoigner de notre joie à vivre le dimanche 25 novembre… Comme « la vérité sort de la bouche des enfants », laissons-leur la parole à travers ce petit conte qu’ils ont écrit puis mis en scène.
Il était une fois 9 enfants qui voulaient faire une potion magique
pour distribuer du Bonheur aux personnes qui auraient perdu leurs âmes d'enfants.
Pour ce faire, ils se retrouvèrent à Jouarre un dimanche matin pluvieux, dans la tour romane.
Ils se mirent à chercher les ingrédients pour fabriquer la potion du bonheur
dans les marmites de la vie, plus ou moins cabossées...
Ce début de l’évangile ressemble beaucoup à ce que nous entendons chaque matin quand nous prenons notre petit déjeuner ou lorsque nous déplions notre journal.
Ce langage est emprunté à un genre littéraire qui ne date pas d’aujourd’hui, car il s’est développé en gros entre les années 150 av. J.C et 100 après, dans la littérature juive, une façon de parler de choses que l’on ignore. Celui qui parle est un visionnaire qui prétend avoir une connaissance secrète du passé, du présent et de l’avenir, et surtout de la fin des temps. Il abonde en images, en symboles, parfois terrifiants pour exprimer le combat ultime entre Dieu et les armées de Satan.
Sans avoir à y recourir, nous pouvons exprimer la même chose en parlant du réchauffement de la planète, trous dans la couche d’ozone, la crise qui s’installait, de la PMA, de la guerre, la vraie, celle qui écrase les populations, les jette sur les routes de l’exode. Ce sont toujours les petits peuples qui en font les frais : Syrie, Palestine, Yémen, Sahraouis, Afghanistan, combien d’autres...
Dans les apocalypses, tout est décidé d’avance.
Mais il n’en va pas de même dans l’évangile
qui insiste fortement sur la liberté de l’homme
dans son rapport à l’histoire et à son accomplissement.
Un roi, c’est celui qui a le pouvoir de décision. Dans l’Antiquité, il avait à la fois le pouvoir législatif et exécutif. Le thème de la royauté divine signifie qu’il n’y a aucun pouvoir supérieur à celui de Dieu. Mais la bible nous montre le Créateur confier l’univers à l’homme : « Soyez féconds, multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez la » Dieu se dessaisit donc de son pouvoir en faveur de l’homme. Mais ce dernier va se trouver affronté à bien des forces qui le dépassent, à commencer par celles qui commandent les phénomènes naturels. Il faudra qu’il apprenne à les connaître, les désarmer, les utiliser. Nous sommes encore loin de compte ! Affirmer que Dieu est le roi de la création revient à dire que nous ne sommes quand même pas abandonnés par lui, mais qu’Il est là, à l’œuvre avec nous, même si nous n’avons pas fini de déchiffrer le mystère de sa Royauté.
Parler du Christ Roi est un pléonasme. « Christ » signifie « celui qui a reçu l’onction », celle par laquelle on sacrait les rois, comme il nous est dit de David. Il est vrai que à l’époque où l’on s’est mis à parler beaucoup du Christ Roi jusqu’à instituer une fête pour ce titre, les intentions n’étaient sans doute pas complètement religieuses. C’était l’époque où l’on rejetait un pouvoir clérical qui voulait régenter trop de choses parce que l’on ne distinguait pas bien Dieu et César. Mais la royauté du Christ ne se limite pas à ce point de vue.
Nous pouvons nous demander : sur qui et sur quoi le Christ règne-t-il ?
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