R… Retraite
Ce sont les oblats qui ont ouvert ce temps estival où les retraites se succèdent. Ils furent accompagnés par Sr Nathanaëlle, diaconesse de Reuilly, sur les sentiers des souvenirs : « Souviens-toi des merveilles du Seigneur »
Puis, c’est la communauté elle-même qui est ‘partie’ (sur place !) en retraite. Temps ‘à l’écart’ de notre rythme habituel, de nos rencontres ordinaires, pour oser faire de la place tant dans l’emploi du temps que dans le cœur. Occasion privilégiée de replonger dans la prière, la lectio, et – avec le pasteur Brandt comme guide – de se laisser attirer par le Christ dépossédé, libre, et donc aimant. Venu en famille, nous avons apprécié leur présence aux offices et la rencontre fraternelle tous ensemble le dernier jour !
Et en août, les retraites continuent avec deux propositions à l’accueil, ouvertes à tous. A vous de prendre le temps de prendre du temps !
F… François
Le Pape François a écrit aux contemplatives ! Le 29 juin 2016, est parue une constitution apostolique dans laquelle le Pape François « tisse un dialogue » entre « la vocation contemplative » et « la mentalité d’aujourd’hui » (§8).
Une histoire d’héritage.
Chacun sait combien ces affaires sont délicates à traiter si l’on ne veut pas entrer dans des conflits interminables.
Quelqu’un demande à Jésus d’arbitrer un conflit de ce genre entre son frère et lui. Il le nomme Maître, le titre propre aux légistes, spécialistes de ces procès. Mais Jésus ne répond pas à sa requête, ce qui supposerait d’entrer dans une fonction qui n’est pas la sienne. Il se démarque des docteurs de la Loi et il en tire occasion pour attirer une nouvelle fois l’attention sur le danger des richesses.
Ce danger n’est pas nouveau. Il n’est pas lié à la société de consommation. Il est de tous les temps. On peut s’attacher à un sac de billes aussi fort qu’à une paire de ciseaux comme Thérèse ou à un patrimoine de milliers d’hectares. Cela peut aller à des formes assez innocentes de l’esprit de possession jusqu’à des formes mortifères. Alors ce sont les richesses qui nous possèdent. Le cri d’Harpagon pleurant la disparition de sa cassette n’est il pas tragique.
Ce n’est pas la possession, l’avoir en soi qui est condamnable. La terre nous a bien été donnée pour que nous en soyons responsables, mais c’est la cupidité, l’attachement, le désir d’un confort excessif par exemple. C’est se laisser prendre par la convoitise.
Jésus est Maître en toutes choses. Maître, non seulement celui qui sait pour lui, mais celui qui apprend, qui éveille le goût du savoir. Ceux qui ont quelque expérience en ce domaine, quel qu’il soit, disent bien que le second aspect est plus difficile que le premier. Il y avait, au temps de Jésus, des écoles de prière, comme il y en a toujours aujourd’hui qui ont plus ou moins de succès. Il y avait celle de Jean Baptiste, tout un groupe de disciples dont il est plusieurs fois question dans l’évangile. On y apprenait sans doute moins des formules de prière que des méthodes.
Jésus devait surprendre en ce domaine, en premier lieu par sa manière à lui de prier, parfois insolite, la nuit, avant le lever du jour. C’est en le voyant prier ainsi, seul à l’écart, que les disciples en viennent à lui demander de leur apprendre à prier.. Il a éveillé leur désir. En réponse il les fait entrer dans son intimité avec le Père, celui qui donne la vie, révèle aux petits les choses du Royaume.