UN ENSEIGNEMENT NOUVEAU Mc 1/21-28 4ème TO
Les scribes et les docteurs de la Loi ne disent rien d’eux-mêmes, ils ne font que commenter la Parole. Or voici Jésus qui annonce du nouveau. C’est bien de lui que parlent les anciens textes, comme il le dit aux disciples d’Emmaüs, mais ils ne lui disent pas ce qu’il doit faire. C’est l’Ecriture qui se conforme à ce qu’il est. Pour nous, c’est le Christ qui donne autorité à la bible et non pas l’inverse. Souvenons-nous du discours sur la montagne ; « On vous a dit,… moi je vous dis ».
La bible, comme le dit l’Apocalypse, est un livre scellé. Seule la vie du Christ peut l’ouvrir. N’en va-t-il pas d’ailleurs de même pour nos vies ? Nous nous connaissons si mal ! Quelle fut la surprise de ses auditeurs en entendant Jésus leur parler, sortir de lui-même ce qu’il leur disait ! Autorité d’une parole qui va jusqu’à maitriser les forces de la nature et du mal ! Décidément du nouveau se produit. Et la question se pose ; « Qui est donc cet homme ? »
LE ROYAUME DE DIEU EST PROCHE Mc 1/14-20
En lisant saint Marc, comme nous le faisons cette année, nous voyons que Jésus a d’abord rejoint le groupe des disciples de Jean Baptiste, se faisant disciple de celui qui l’annonçait jusqu’à lui demander d’être baptisé par lui ; Jean Baptiste arrêté, sa mission s’arrête et Jésus prend le relais. Il part au nord, en Galilée et sa prédication se résume en cette formule : le Royaume de Dieu est tout proche. Si nous entendons par Royaume de Dieu sa domination sur toutes choses et en particulier sur le mal, elle n’a jamais cessé. Il est Seigneur de toute éternité. Mais la façon dont il domine le mal nous est révélée par Jésus Christ. Dominer le mal ne signifie pas le faire disparaître, mais prendre appui sur lui, l’utiliser, comme Jésus le fait dans la Passion en laissant Satan épuiser ses forces.
Voici bien une question que l’on retrouve dans tous les écrits de saint Jean. Dès la première ligne de son évangile, nous lisons que le Verbe au commencement était auprès de Dieu, et à la fin du prologue, nous apprenons qu’il a habité parmi nous. Au début de sa première lettre, Jean nous dit que « nous l’avons vu de nos yeux, touché de nos mains. » Quand le Baptiste dit : « Voici l’Agneau de Dieu », il le localise. Rien d’étonnant à ce que ses futurs disciples, Jean et André lui demandent : « Où demeures-tu ? » répondant à une première question de Jésus : « Que cherchez vous ? »
Tout cela est très actuel.
Si certains sont tranquillement installés dans l’ignorance et la suffisance,
combien se disent en recherche ?
Jean et André ne savent pas encore clairement ce qu’ils cherchent, mais ce qu’ils veulent c’est connaître le lieu de la présence de Dieu. Jusqu’alors pour les juifs, c‘était le Temple de Jérusalem. Mais voici des temps nouveaux, inaugurés par Jean Baptiste. Désormais le lieu de la présence de Dieu, ce ne sera plus Jérusalem ou la montagne de Samarie, mais le Corps du Christ, un lieu qui prendra toute une extension.